Redoubler d’efforts en temps de pandémie

Comme toutes les autres équipes de la Ligue de hockey midget AAA du Québec, l’Intrépide de Gatineau a dû se réinventer cette saison. Pandémie oblige, plusieurs restrictions ont été émises affectant ainsi l’univers de l’équipe.

Distanciation sociale lors des entrainements sur glace et hors glace, interdiction de faire des mises en échec, aucun 1 contre 1, limitation du nombre de joueurs durant les pratiques et jouer des parties avec seulement 2 lignes de chaque côté, ne sont que quelques limitations auxquelles l’équipe doit faire face.

Étant obligé de respecter la même bulle, seulement les joueurs faisant partie du programme Sport-Études hockey peuvent pratiquer ensemble. Ainsi, trois joueurs réguliers ne sont toujours pas en mesure de s’entrainer avec l’équipe, et ce, depuis le mois d’octobre dernier.

Malgré tous ces obstacles, les joueurs de l’Intrépide et l’organisation ne perdent pas espoir. L’entraineur-chef de l’Intrépide, Martin Lafleur, est très reconnaissant d’avoir encore la chance de pratiquer. « À partir du moment où c’est un privilège de s’entrainer, ce n’est pas nécessairement un gros défi de s’adapter et de suivre les règles. On voit plus ça comme une opportunité qu’un problème. »

« On est en mode solution sur quelque chose qu’on n’a pas le contrôle »

Avoir une équipe soudée est plus important que jamais, compte tenu de la situation actuelle. L’organisation a dû mettre les bouchées doubles durant les sessions hors glace avec les joueurs. Ainsi, les entraineurs ont organisé plusieurs sessions virtuelles sur zoom. Dans le but de motiver et d’informer les joueurs sur certains aspects importants, l’équipe a fait appel à quelques dépisteurs du junior majeur. L’organisation a aussi invité certains anciens joueurs de l’équipe à venir raconter leurs parcours individuels.

Les joueurs ont également dû redoubler d’efforts pour s’adapter à la situation, et ce, à partir du confort de leur maison. Pour garder la forme, plusieurs jeunes se sont aménagé un petit espace d’entrainement dans leur sous-sol ou dans leur garage.

Donnant tout le crédit aux membres de son équipe, l’entraineur-chef est très fier de la résilience et de la volonté des joueurs à ne pas baisser les bras. « Ils se sont tellement adaptés et prennent ça tellement au sérieux et il faut que je leur lève mon chapeau. Ils sont tellement dédiés. Ça montre vraiment qu’on est en mode solution sur quelque chose qu’on n’a pas le contrôle. »

Selon le capitaine Émile Perron, retrouver la motivation n’a jamais été un problème. « Nos entraineurs se sont assurés qu’on reste motivés et qu’on garde espoir. Ce n’est jamais un gros défi de retrouver cette motivation parce qu’on vit pour le hockey. On réussit à compétitionner malgré les circonstances. »

L’entraineur-chef est plus que satisfait du chemin parcours par ses joueurs. Dans cette situation très particulière, il est normal d’avoir des hauts et des bas. Cependant, voir les joueurs arriver et quitter l’aréna avec le même sourire donne un sentiment du devoir accompli.   

Selon Émile, cette situation particulière peut être bénéfique pour les joueurs qui gardent une bonne mentalité. « Je pense que cette pandémie fera grandir tous les athlètes. Je crois que ce sont les plus forts mentalement et ceux qui tentent de s’améliorer peu importe la situation qui vont passer au prochain niveau. »

Un futur retour au jeu?

Présentement, aucune date précise n’a été donnée quant à la reprise des activités de la Ligue de hockey midget AAA du Québec. Un plan de 32 matchs a cependant été émis. Ainsi, la saison pourrait se dérouler de la mi-mars à la mi-juin.

L’Intrépide ne perd pas espoir qu’en à l’éventualité d’un retour au jeu. Peu importe la date officielle, l’organisation est certaine que les efforts auront été mis pour permettre aux joueurs de jouer en toute sécurité.

« Avec les efforts que nous faisons depuis le début de la saison, nous sommes devenus plus que juste une équipe. Nous sommes prêts à montrer aux gens qui nous sommes, notre identité. » - Émile Perron, capitaine de l’Intrépide de Gatineau.